HomeblogBlogLe centre commercial d’Aulnay pleure Alain, son chef de la sécurité, mort du Covid-19 à 45 ans

Le centre commercial d’Aulnay pleure Alain, son chef de la sécurité, mort du Covid-19 à 45 ans

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Alain Siekappen Kemayou, chef de la sécurité au centre commercial O’Parinor, est mort samedi à 45 ans des suites du Covid-19, rapporte la CGT commerces et services.

 

Alain Siekappen, chef de la sécurité à O’Parinor, à Aulnay-sous-Bois, est décédé du Covid-19 durant le week-end. 

Les habitués du centre commercial O’Parinor, à Aulnay-sous-Bois, se souviendront longtemps de sa carrure et de son verbe « cash ». Alain Siekappen-Kemayou, 45 ans, était le responsable de la sécurité du site. Il est décédé vendredi après avoir contracté le Covid-19.

« Alain est le premier mort de cette épidémie en France dans notre secteur d’activité », a souligné à l’annonce de son décès la fédération commerces et services de la CGT.

Parmi les commerçants, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe, tant le responsable de la sécurité était apprécié et respecté. « C’est un crève-cœur pour tous ceux qui l’ont connu, Alain était devenu une vraie figure d’Aulnay-sous-Bois », résume Billel Hidri. Il l’a connu « au tout début des années 2000, quand j’ai fait un stage dans une enseigne de prêt-à-porter, puis quand j’ai travaillé à la téléphonie de Carrefour et enfin, lorsque j’ai été gérant d’O’Tacos durant trois ans. »

«L’ange gardien d’O’Parinor »

Dès samedi soir, la nouvelle s’est répandue sur les réseaux sociaux, en particulier les pages Facebook fréquentées par les habitants du secteur d’O’Parinor. Et les hommages se sont multipliés en souvenir de « ce grand costaud », cet homme « charismatique », certains postant de photos de fleurs en sa mémoire.

Alain était un habitué du fast-food de Billel Hidri : « Un tacos cordon-bleu, nuggets, et sauce samouraï : voilà ce qu’il prenait à chaque fois pour son déjeuner chez nous ! Je n’oublierai jamais ça », se souvient le jeune restaurateur.

« Je le voyais comme un grand frère, enchaîne ce dernier. C’est l’image qu’il laissera, ici : l’ange gardien d’O’Parinor. » Un grand frère qui n’hésitait pas à sermonner. « Il était cash ! À mes débuts, il ne m’a pas lâché : quand j’avais du retard sur mes livraisons qui devaient intervenir avant 10 heures, il me le disait sans détour : T’as merdé ! »

«Cela doit faire réfléchir les autorités »

Le quadragénaire était très professionnel. « Il savait parler aussi aux gens, aux jeunes, à ceux qui envisageaient de mettre le bazar. Calmement, fermement. Je connais beaucoup de centres commerciaux en région parisienne, et pour moi, O’Parinor était l’un des plus sûrs, l’un des mieux tenus, grâce à lui. Il n’y a jamais eu de flambée de violences ici », poursuit Billel Hidri.

Sources : leparisien

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